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Le MAPAQ enquête sur l’abattage de moutons dans une grange en Montérégie

Montérégie

Source image :

US Sheep Experiment Station sur Wikipedia

Plus de cent moutons auraient été égorgés la fin de semaine dernière dans une grange inutilisée à Sainte-Anne-de-Sabrevois en Montérégie. L’activité d’abattage aurait été faite dans le cadre d’une cérémonie musulmane. La grange est située derrière une résidence près de la route 133, très passante. Des plaintes ont été acheminées au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Le maire de la municipalité de Sainte-Anne-de-Sabrevois, Clément Couture, a lui-même contacté le MAPAQ pour se plaindre de la situation, nous apprend la Presse canadienne. Des témoins auraient rapporté au maire le déchargement de camions avec des moutons. Pour le maire, il est clair que les règles d’abattage québécoises n’ont certainement pas été respectées ici. Égorger des moutons dans une grange, les découper et les distribuer pour consommation humaine constitue une pratique qui ne serait certainement pas approuvée par le MAPAQ.

 

La Presse canadienne a eu confirmation du MAPAQ que l’abattage rituel est une droit fondamental, certes, qui découle de la Charte des droits et libertés de la personne, mais que cet abattage rituel doit être fait dans le respect des lois en vigueur. Or, il existe bel et bien des abattoirs halals au Québec, pratique d’abattage qui consiste à égorger l’animal vivant. Un citoyen peut égorger un mouton dans sa ferme en dehors d’un abattoir seulement si c’est pour consommation personnelle. Dans le cas de Sainte-Anne-de-Sabrevois, il est peu probable que l’abattage de 140 moutons environs se soit fait pour une consommation personnelle.

 

C’est la première fois qu’une telle pratique est rapportée au maire de la petite municipalité de la Montérégie. Même le propriétaire de la grange n’était pas au courant des intentions des gens qui ont occupé sa propriété cette fin de semaine.

 

La Loi sur les produits alimentaires prévoit des amendes allant de 5000$ à 15 000$ pour une première offense en matière d’abattage illégal d’animaux. Une récidive peut aller jusqu’à 45 000$.

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